Maintenant que les épreuves du bac sont passées, que les parents des candidats ont bien été saignés par des enseignants plus compétents lorsqu’ils interviennent en privé qu’au lycée, maintenant que l’avenir universitaire des élèves de terminale va dépendre du sérieux des hommes et des femmes engagés dans la correction et, maintenant, qu’enfin, nous avons récupéré notre connexion ADSL qui n’était déjà pas au top avant l’examen en question, nous allons pouvoir revenir à ce qui semble davantage préoccuper et anime les conversations à l’intérieur comme à l’extérieur des foyers. Aujourd’hui, je ne vais parler ni de la marche d’hier ni des comparutions devant les magistrats du pays. Même si je m’engage à y revenir parce qu’il n’est pas désagréable que soient malmenés tous ces profils qui se pensaient et que nous pensions intouchables. Pas au sens indien du terme, mais au sens «privilégiés de Bouteflika», lancés à l’assaut d’un pays regorgeant de richesses interdites aux siens.
En attendant de faire le point sur ce que les Algériens qui marchent ont réalisé comme avancée et obtenu comme résultats, je vais parler de ce qui me démange depuis quelques jours : de ces associations qui se sont regroupées la semaine dernière sous le vocable de conférence nationale.
Des hommes et des femmes qui se sont réunis pour rendre publique, au terme de ladite conférence qui aura abrité débats, prises de parole et interventions, une feuille de route.
Des propositions d’action censées refléter les attentes d’une rue aux exigences certaines et, depuis quatre mois, connues de toutes et tous. Celle-là, la conférence en question, je ne pouvais pas faire comme si elle n’avait pas eu lieu et passer à autre chose !
Ouvrir une conférence de la société civile comme on a aimé le dire, par la lecture de la Fatiha, pensant laver plus blanc que blanc, il fallait le faire.
A chacun de nous d’apprécier, à sa façon, la démarche peu amène. On se serait cru à une veillée mortuaire, mais bon , certains des organisateurs se sont déclarés pleinement satisfaits des résultats obtenus à son terme. Comment prendre les remarques, plus qu’éloquentes, de ceux qui s’en démarquent ?
M. B.
