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Rubrique Soit dit en passant

La rue, stupéfiante, à tous points de vue !

Ils appellent à, surtout, ne pas enterrer les progrès enregistrés ces derniers mois. Les slogans évoluent sévèrement. Ils alertent sur un possible palier à franchir dans la contestation. Vendredi, la rue a parlé de désobéissance civile, «el 3assien el madani». Il faut dire que, depuis qu’ils ont pris possession de la rue, ils sont des millions à épiloguer, à comprendre la politique, à ruer dans les brancards et à trancher. Et parce qu’ils n’ont toujours pas officiellement voix au chapitre, même s’ils ont récupéré la parole, ils sont tous vite passés spécialistes de l’Algérie. Tous donnent, et c’est parfaitement légitime, un avis affirmé sur les moyens à entreprendre pour sortir de la crise. Les débats continuent à occuper la rue et les questions sur les intentions des hauts responsables fleurissent ici et là. L’une d’entre elles interpelle sur les raisons qui empêchent le pouvoir de répondre aux revendications des manifestants ! Est-ce que l’on n’insisterait pas en haut sur la tenue d’élections, précisément, parce que l’on sait qu’elles ne se tiendront pas sans l’aval de la rue ?
Ce qui signifierait que l’on se planque derrière les élections, devenues un excellent prétexte, pour empêcher d’aller de l’avant. Qu’est-ce qui assure qu’en haut lieu on a la certitude d’une sortie de crise par l’élection d’un président de la République légitimé par un scrutin ?
Le doute à ce propos occupe les esprits. Qu’est-ce qui embarrasse autant le haut commandement de l’armée ? s’interrogent des citoyens intrigués par le fait que l’on s’accroche à une présidentielle dont on sait, pourtant, qu’elle pose problème. Est-ce précisément parce qu’elle pose problème et qu’elle entretient le flou que l’on insiste sur son organisation ? Qu’est-ce qui inquiéterait tellement le système pour mériter que l’on s’oppose systématiquement à tout ce qui pourrait calmer les Algériens ? La rue n’a pas fini de buter contre l’intransigeance d’une autorité qui se complaît dans ce qu’elle pense pouvoir imposer à un pays installé, lui, dans la rébellion. Qu’est-ce qui expliquerait, sinon, que l’on joue, à ce point, le pourrissement ?
M. B.

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