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Rubrique Soit dit en passant

La situation redoutée serait imminente !

Quand la cité prend des allures de ville morte, quand le doute s’installe pour un temps indéterminé, que le danger accélère le mouvement, que l’urgence s’impose et met un terme aux hésitations et que les déclarations insistantes de médecins incitent à prendre les précautions les plus sévères pour parer au pire, il ne faut pas attendre que l’on en donne l’ordre pour se mettre à l’abri. Mais, il faut, toujours, écouter les personnels de santé qui affrontent le danger, surtout quand ils parlent de catastrophe. Une lourde épreuve se profile et ils la prévoient pour bientôt. Lorsque ces experts interviennent, par à-coups, faute de pouvoir le faire à plus grande échelle, il faut prendre leurs conseils à la lettre. Leur ton, plus grave que d’ordinaire, impose de prendre les devants. Nous n’en sommes pas encore au stade d’un confinement ordonné par les pouvoirs publics. Sans doute parce que ces derniers ne savent pas trop comment s’y prendre pour gérer une situation à laquelle personne n’était préparé et une sérieuse menace dont on prédit qu’elle ira crescendo. 
Les Algériens, dans leur grande majorité, prennent le mal très au sérieux et en redoutent les effets meurtriers sans être catastrophistes. Mais comme ils n’ont pas envie d’être pris au dépourvu, ils s’imposent, peu à peu, le retrait de la vie à l’extérieur, par précaution pour eux et pour leur entourage. Ceux qui ont pour points de repères les réseaux sociaux, réalisent le chemin parcouru ces derniers mois par des hommes et des femmes désormais familiarisés aux enjeux. 
Une conscience qui s’éveille, progresse et s’accomplit sans tutelle sinon celle d’un Hirak qui, en un an, aura réussi à imprimer, aux mentalités, ce qu’en d’autres temps  l’on aurait cru impossible à envisager. 
On entend de plus en plus fréquemment évoquer l’urgence de réorganiser sa vie, à l’intérieur de chez soi, sans attendre qu’en haut lieu on donne le top pour le faire. Beaucoup avaient alerté ceux qui refusaient de déserter les mosquées que le méchant coronavirus ne les épargnerait pas. Alléluia ! La peur qui triomphe de toutes les résistances aura contraint les irréductibles à prier chez eux !  
M. B.

 

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