Placeholder

Rubrique Soit dit en passant

Naviguer entre tragédies et faits divers !

Je voulais laisser passer quelques jours avant d’y revenir. Mais je ne me suis pas résolue à le faire. Le silence est trop vite retombé sur l’affaire. On est passé à autre chose. Les réseaux sociaux avaient, pourtant, largement commenté le drame et pas mal de confrères en avaient fait autant dans leurs journaux respectifs. Prendre le temps de digérer l’immonde évènement qui aura fait réagir la Toile plus vite que la justice. À moins d’avoir raté un épisode et que tous les agresseurs soient désormais derrière les barreaux. On en a reparlé,  il y a quelques jours, tandis que se tenait une rencontre autour de la mémoire et des violences commises contre les femmes  durant la décennie rouge, sur laquelle je reviendrai prochainement. En attendant, j’aurai aisément le temps de m’interroger sur la différence entre les barbares d’hier et les délinquants sexuels d’aujourd’hui. Ceux que rien n’arrête lorsque l’occasion qui fait le larron les encourage à sauter sauvagement sur une femme.  
A ceux qui me reprochent ma façon de raisonner et pensent sérieusement que je radote, je réponds que débloquer à propos de sujets aussi graves est fructueux et réconfortant. Précisément parce que l’on ne peut pas atteindre l’essentiel sans avoir expérimenté ce genre de radotage. 
A chaque fois qu’une femme succombe sous les coups d’un homme, la tragédie est rapportée comme un fait divers que l’on s’empresse d’abandonner. Parce que le sort qui est réservé aux femmes ne peut en aucun cas supplanter l’appel d’un prétendu intellectuel à autoriser zawedj el mouta3a, le mariage de jouissance. Vers qui se tourner pour obtenir réparation ? Au lieu d’interpeler la justice sur le droit des femmes que l’on bafoue, pourquoi ne pas la questionner sur l’autorité qu’elle représente ? Pourquoi ne pas célébrer les femmes de leur vivant ? Quand elles sont épanouies dans ce qu’elles entreprennent ? Les réseaux sociaux qui s’enflamment bien volontiers pour manifester leur compassion en profitent pour fustiger les pouvoirs publics. Comment reprocher à ceux qui se saisissent de l’opportunité pour imputer les violences, qui vont crescendo, au manque de fermeté des tribunaux ? 
M. B.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  2. Coupe du monde de gymnastique L'Algérienne Kaylia Nemour s'offre l'or à Doha

  3. Demi-finale aller de la Coupe de la CAF Le match USM Alger - RS Berkane compromis, Lekdjaâ principal instigateur

  4. Le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pourrait abriter le rendez-vous La finale se jouera le 4 mai

  5. Coupe de la CAF, le match USMA-RS Berkane ne s’est pas joué Les Usmistes n’ont pas cédé au chantage

  6. Temps d’arrêt Lekdjaâ, la provocation de trop !

Placeholder