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MOUNIR BENZEGALA (ANCIEN INTERNATIONAL DU GS PÉTROLIERS) : «La formation d’un joueur nous coûte 40 000 Dollars aux USA»

Mounir Benzegala, ancien basketteur international du GS Pétroliers, avait mis un terme à sa carrière en 2018 après 24 années de pratique de la discipline, après une blessure, pour se consacrer à la formation de jeunes talents qu’il sélectionne pour leur faire gagner des bourses dans les universités américaines grâce à son association «A Bucket and a dream» qu’il a lancée avec Mehdi Cheriet la même année durant laquelle deux jeunes basketteurs avaient été retenus pour intégrer son académie à Dallas qu’il entraîne depuis, avant la sélection d’autres joueurs dont deux filles en 2019.
Son ambition est de permettre aux jeunes basketteurs algériens de réaliser leur rêve ; celui de gagner une bourse aux USA et d’intégrer, pourquoi pas, des équipes huppées de la NBA un jour. Le rêve reste permis, nous dit-il. «Avec Mehdi, nous avons jugé utile d’offrir l’opportunité à des compatriotes de caresser le rêve d’évoluer aux USA. Non seulement ces enfants amélioreront la force physique et leurs compétences, mais ils apprendront également en détail le jeu de basketball, l'approche mentale et la préparation au basket-ball en tant qu'individu et en tant que sport d'équipe. Sous un groupe que j'ai créé appelé «A Bucket and a dream» avec Mehdi, toute une équipe de techniciens qui nous ont rejoints organise des entraînements et des camps dans toute l'Algérie. Ces entraîneurs ont continué d'aider à détecter et à développer des talents en les préparant à une opportunité d'être sélectionnés pour une bourse aux États-Unis», explique celui qui a porté les couleurs du CSM Constantine entre 2010 et 2012 quand il est rentré en Algérie avant d’opter pour le GSP en 2012. Né aux Etats-Unis, à Buffalo, Mounir a dépensé toutes ses économies pour créer son académie avec «ces entraîneurs qui ont fait de nombreux sacrifices pour s'assurer que la prochaine génération de basketteurs aura la meilleure opportunité à l’avenir et honorer les couleurs de l'équipe nationale ».
Après une expérience de deux années, Benzegala ne lésine pas sur les moyens et surtout sur les efforts pour mettre les joueurs retenus dans les meilleures conditions. «Cette année, je m'attends à ce que cette équipe d'entraîneurs, qui comprend environ 10 techniciens, accueille au moins 5 camps régionaux en Algérie, dont le premier a déjà eu lieu où deux joueurs ont été sélectionnés pour des bourses, à savoir Adem Djemai à Arizona Western et Amine Bensalah qui me rejoindra à Springs Creek TRT Basket-ball à Dallas (…) En Algérie, les entraîneurs font un excellent travail encadrés par Mohamed El Habib, Brahim Djelloul, Moncef Bahloul, ainsi que Abderrahmane Ziad et Ratoul Mohamed au niveau régional. Par ailleurs, le personnel de Bucket comprend Lounis Aït Saadi, Chawki Richa, Yanis Mostefai, Kader Chebab et Zaki Benhafaf», poursuit l’ancien meneur du GSP qui indique que son académie a déjà dépensé plus de 40 000 dollars US pour chaque joueur algérien par an. «Avec 4 joueurs, c'est un total de 160 000 USD investis dans ces joueurs lors de la première année. Les étudiants sont au milieu de leur 2e année et ils ont réussi dans le basket-ball et l'éducation. Pour le moment, l'ambassade des USA en Algérie n'est pas un partenaire financier, mais nous apporte un soutien moral à notre cause et nous aide dans le processus de délivrance de visas», explique-t-il en appelant d’éventuels partenaires financiers à les aider. «J'aimerais voir plus de parrainage des ministères algériens ou de toute autre entreprise économique algérienne pour aider ces athlètes avec des bourses partielles à l'avenir», poursuit Mounir qui rappelle qu’il ambitionne de créer une académie en Algérie et travailler dans un meilleur cadre. «Nous avons convenu avec la Fédération algérienne de basket-ball (FABB), que j’ai également invité à visiter notre académie ici aux USA pour voir la progression, que ces joueurs qui sont aux USA seront disponibles pour participer avec l'équipe nationale. J'ai signé un contrat stipulant que les joueurs devraient revenir quand ils n'étudieront pas pendant les mois d'été», dira Benzegala qui se dit prêt à aider les techniciens algériens. «C’est un honneur de servir mon pays que j'aime, nous dira-t-il à propos d’un éventuel retour en Algérie pour prendre en main une sélection de basket-ball. Je serai ouvert à cette idée à l'avenir, mais, ironiquement, je pense que j'ai un impact plus important ici en aidant les jeunes étudiants-athlètes algériens à intégrer les universités américaines. Je m'attends à voir 10 à 15 joueurs en Amérique, ce qui, je pense, aura un impact important sur l'équipe nationale.»
Ah. A. 

 

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