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Rubrique Sports

Handball : A la veille de la Final Four d’Europe L’entraîneur espagnol, produit phare à l'export

Quel point commun partagent le PSG et Nantes, engagés ce week-end au Final 4 de la Ligue des champions ? Ils sont dirigés par des entraîneurs espagnols, qui ont su s'exporter après la crise économique ayant frappé le handball ibère.
Raul Gonzalez, 51 ans, coache le Paris Saint-Germain depuis près de trois ans. Alberto Entrerrios, 44 ans, est, lui, devenu le patron du HBC Nantes en 2019 après trois saisons en tant qu'entraîneur adjoint et, avant cela, quatre en tant que joueur. Mais le Castillan et le natif de Gijon n'ont pas toujours été adversaires. Ils ont même remporté la C1 ensemble à trois reprises (2006, 2008, 2009), et vécu deux autres finales (2011, 2012), quand Ciudad Real faisait partie du gratin européen. Mais c'était avant la faillite du club castillan où ont évolué également les Français Didier Dinart et Luc Abalo. Quand Ciudad Real, devenu Atletico Madrid, disparaît en 2013, ses joueurs s'exilent ou rejoignent le grand rival, le FC Barcelone, qui a su résister à la crise. Teka Santander, autre équipe huppée, a elle baissé pavillon depuis cinq ans déjà. Entrerrios, encore joueur, migre en 2012 vers Nantes. Gonzalez, alors entraîneur adjoint, se retrouve le bec dans l'eau un an plus tard. C'est au Vardar Skopje, puissance montante du hand, qu'il trouve un point de chute en 2014. Il guidera le club macédonien vers son premier titre de champion d'Europe trois ans plus tard, après un duel étouffant de suspense face au... PSG !

Un Danois et trois Espagnols
Avec Xavi Pascual, entraîneur du Barça opposé à Nantes en demi-finales samedi, cela fait donc trois coachs espagnols à Cologne (Allemagne) pour la «Finale à quatre». Stefan Madsen, le technicien d'Aalborg, adversaire du PSG en demie, est, lui, Danois. «Lors du dernier Final 4 (en décembre), il y avait le Barça, Veszprem et Paris, avec des entraîneurs espagnols (David Davis pour le club hongrois, Ndlr). En 2019, il y avait déjà le Barça et Veszprem mais aussi le Vardar entraîné par un Espagnol (Roberto Garcia, Ndlr). Il y a presque toujours des entraîneurs espagnols dans le Final 4. Parfois deux, parfois trois», observe Raul Gonzalez, interrogé par l'AFP. Ajoutons Talant Dujshebaev, mentor de Gonzalez à Ciudad Real, qui a ensuite fait de Kielce le premier club polonais champion d'Europe (2016) et Valero Rivera (père) qui a conduit le Qatar vers une finale de Championnat du monde à domicile (2015). Ou encore Juan Carlos Pastor, lauréat de la Coupe EHF, deuxième échelon européen, avec les Hongrois de Szeged (2014). Mais la liste n'est pas exhaustive.

Pas peur de s'exiler
Pourquoi les entraîneurs espagnols ont-ils la cote ? «C'est dû à la formation que nous avons eue pendant des années et qui a très bien fonctionné», répond Entrerrios à l'AFP. «Mais c'est surtout cette empreinte laissée par la Liga Asobal (première division espagnole, Ndlr) et ces grands joueurs et coachs qui y sont passés dans les années 1990 et 2000. Cela a permis au handball espagnol de bénéficier d'une grande qualité tactique», poursuit le coach nantais. Lors de la crise, «les entraîneurs espagnols n'ont pas eu peur de se lancer dans une aventure à l'étranger et les clubs ont pu constater qu'ils s'adaptaient bien aux différentes façons de jouer tout en apportant leur philosophie», ajoute Entrerrios. Cette philosophie a permis aux clubs espagnols de remporter huit Ligues des champions d'affilée, de 1994 à 2001, dont cinq pour le seul Barça, détenteur du record de trophées (9). Et encore quatre sur cinq de 2005 à 2009. Raul Gonzalez s'en souvient avec nostalgie. «La crise a frappé fort le championnat espagnol quand il était sans doute le meilleur du monde (...) Même la deuxième division était très forte. Il y avait de l'argent, il y avait tout. Il n'y avait pas besoin de partir.» Avec un nouveau titre continental dimanche, le premier pour Paris, son exil serait encore plus réussi.

Tournois play-offs
Le CR Bordj-Bou-Arréridj se retire
Dans un courrier adressé à la FAHB, le club de handball du CRB Bordj-Bou-Arréridj a annoncé son retrait des tournois play-offs qu’organisera la fédération à partir de la semaine prochaine. La lettre signée par le président du club Adlène Achacha assure que ce forfait est dû à des difficultés financières que l’association rencontre depuis quelques mois. Le club bordjien qui a transmis ledit courrier aux autorités locales, pour information, a laissé entendre qu’il assumerait les conséquences sportives et financières de cette décision. Il faut juste rappeler que la FAHB a arrêté les dates des 15 et 16 juin, du 25 et 26 juin et, 3 au 5 juillet pour les trois tournois masculins tous prévus à Alger. Les féminines qui ont déjà disputé un tournoi à Constantine entre le 3 et 4 juin : vont devoir disputer trois autres tournois, à savoir à Alger (15-16 juin), Boumerdès (25-26 juin) et encore à Alger (2-3 juillet).
M. B.

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