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Rubrique Sports

Le président de la FAF exposera le bilan de l’EN au Cameroun le 31 janvier Que dira Amara aux membres du BF ?

Le bilan de la participation des Verts à la CAN-2021, que Belmadi et ses hommes ont quittée dès le premier tour, sera au menu de la prochaine réunion du BF de la FAF, lundi 31 janvier au siège de la Fédération à Dély Brahim (Alger).
 Au lendemain de son communiqué où elle dénonçait les «attaques perfides» dont serait visée la sélection de Djamel Belmadi, la FAF qui n’a pas encore officiellement confirmé la rupture de collaboration avec le manager de l’EN Amine Labdi, se prépare à vivre son premier rendez-vous consultatif de l’année avec «un effectif au complet», le dernier conclave en date du 30 décembre s’étant déroulé sans la présence physique du président de la FAF, Charaf-Eddine Amara qui était atteint par la Covid-19, lequel Charaf-Eddine Amara n’avait pas non plus assisté physiquement à la réunion du BF du mois de novembre, car il était à l’étranger. Lundi prochain, et si tout va bien, M. Amara sera là, présent, pour rendre compte de son dernier voyage au Cameroun puis son escale parisienne où il avait rencontré le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, et examiner tous les points inscrits au menu de cette réunion qui s’annonce, selon nos sources, «explosive».
Explosive dans la mesure où la plupart des membres du Bureau fédéral n’ont pas été associés aux questions liées à la vie de la sélection depuis l’élection de M. Amara en avril dernier. Et puis faire le bilan de quoi justement ? L’EN a perdu son titre au Cameroun, et cet échec devait faire l’objet d’une expertise sérieuse, non seulement d’un tête-à-tête durant lequel l’entraîneur national a livré quelques chapitres de ce qui n’a pas marché. Or, un bilan est une affaire sérieuse qui passe par un constat technique et académique, et une lecture faite par de vrais experts. Or, les membres du BF/FAF, Charaf-Eddine Amara, n’ont pas compétence de juger l’aspect technique de la participation de la sélection et la CAN encore moins de la préparation de ce rendez-vous. Peut-être qu’ils (les membres du BF, ndlr) découvriront le montant de cette double virée à Doha et Douala ainsi que les moyens qui ont été consentis mais jamais ils ne sauront comprendre ce qui s’est réellement passé au Qatar et au Cameroun. C’est une affaire qui dépasse leurs prérogatives. La FAF se devait de donner du temps à Belmadi et les membres de son staff d’exposer leur bilan devant une structure qui a compétence d’étudier le dossier technique. C’est la DTN que dirige Ameur Chafik qui était légitimement concernée par cet «examen». Or, non seulement le directeur technique national est toujours au Cameroun pour remplir sa mission d’expert de la CAF, il est difficile de croire que sa structure, qui n’a pas été associée à la désignation du staff de l’EN A, puisse fourrer son nez dans un dossier qu’elle ne maîtrise point. Ce qui pose un problème de fond, celui des «échelles de valeur» au sein de certaines commissions stratégiques liées au développement du football et dont les composantes (qui font généralement un travail de bureau) ont, au-delà des diplômes, des compétences moindres que les hommes de terrain.
Cette carence n’est pas le propre de la DTN dirigée par Ameur Chafik. C’est une vieille tradition qui s’est imposée au sein des structures dirigeantes du football, et d’autres secteurs aussi, où un président, un dirigeant ou même le préposé à la sécurité suggèrent des «lectures de conjoncture» malheureusement reprises par les médias et deviennent des références.
Belmadi en particulier ne verrait pas d’un bon œil que son « bilan » soit épluché par une quelconque structure ou un personnel technique de la fédération avec qui il n’est pas en phase. Perfectionniste, l’entraîneur des Verts a probablement réclamé plus de sérénité autour de la sélection. Une sérénité qui a semblé manquer aux Verts et à leur entraîneur lors de l’expédition au Cameroun. Belmadi apparaissait pour la première fois depuis qu’il a été chargé de la mission de diriger la sélection algérienne excessivement nerveux. A l’entraînement, durant les points de presse et lors des trois rencontres. Savait-il son équipe incapable de surmonter les difficultés que lui ont posées la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale ?
Et puis, assumer la difficulté de ses joueurs de faire face à moins fort pour ensuite assumer l’ensemble de l’échec nous réconforte dans l’idée que, quelque part, certains joueurs de la sélection n’étaient pas totalement mobilisés pour faire les sacrifices demandés par le coach. L’aveu à peine voilé du capitaine de l’équipe, Riyad Mahrez qui a reconnu que l’équipe dans son ensemble n’était pas au niveau «moi, en premier» sonne comme une forme de culpabilité de la part de celui qui a bénéficié de tous les égards de la part de Belmadi et qui, comme ses camarades, n’a pas répondu aux attentes. Quand Mahrez écrit dans son post, mardi, qu’il a attendu quelques jours avant de sortir de son mutisme, il se trahit forcément d’avoir fait du tort à son entraîneur qui se confiait à lui à chaque faux-pas des Verts lors de cette CAN. Il faudrait là aussi bien saisir le « message» à Belmadi des joueurs transmis par Mahrez et M’Bolhi juste à la fin de la rencontre contre la Côte d’Ivoire qui sonnait la fin de l’aventure des Verts au Cameroun. Des choses ont été dites dans le vestiaire après ce match. Belmadi a fait sa causerie et les joueurs, les cadres de l’équipe notamment, ont fait leur lecture, leur mea-culpa. D’ici mars, il faudrait prier pour que l’EN retrouve sa sérénité…
M. B.

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