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Rubrique Tendances

Trop de questions(5)

Il est question du rapport du panel. Et voilà une nouvelle qui est bonne. Le panel a remis son rapport. A qui de droit, bien sûr. Je ne sais pas s’il sera rendu public dans son intégralité. Je suis curieux de le lire. Comme tout le monde, je pense. Bref, je pensais naïvement que le panel allait fermer boutique. Ma naïveté n’a pas de limite, me semble-t-il. Le boulot n’est pas achevé, pour autant. On en est loin. Le rapport du panel est établi, remis, prêt à l’emploi, il reste à le mettre en pratique sur le terrain de la réalité sociale. Comme le destin de l’Algérie est lié, selon «Eux», à une élection présidentielle, il reste au panel un chemin à parcourir. Oui, le président, par intérim, a chargé le patron du panel à mettre en place une commission indépendante, au fait indépendante de quoi ? (Boukistiou), ou de qui, pour la supervision de la fameuse élection. Election présidentielle, le graal ! Selon le panel, cette commission indépendante aura la haute main sur l’élection, en amont et en aval. Exit les ministres concernés. Exit les walis. Exit les maires. Il faut à cette commission un don d’ubiquité et d’omniscience. Il faut le faire. Une charge titanesque. Les douze travaux d’Hercule sont du pipi de chat face à la mission de cette commission. Karim Younès va bosser, ya kho. «Laâlam, ya Si Younès, Laâlam !» Je cherche, dans ma petite tête, ce qu’on pourrait demander, par la suite, à Karim Younès. Pourquoi ne pas présider «la Commission» ? Il aura ainsi la haute main sur l’élection. Sa préparation. Son déroulement. Ses résultats. Quant à moi, je vais avoir enfin «mon» élection. On m’a fait louper celle du 4 juillet. Je ne louperai pas la prochaine. Je n’ai pas l’intention de la louper. Je voterai  pour le prochain président de la prochaine république algérienne. J’espère seulement que nul ne me fera louper celle-ci. Je la veux. Et je l’aurai, nom d’une pipe ébréchée ! 
rebut ? En est-il question dans le rapport du panel ? Je ne le pense pas. Il me semble que le panel a abandonné cette question de  principe, chose que le hirak ne veut point lâcher. Le compromis est venu du panel qui avait fait, au début, siennes les revendications du peuple du vendredi et du mardi. Que voulez-vous, le panel s’est entêté dans son choix de poursuivre sa mission, vaille que vaille ; malgré le rejet populaire, malgré les défections, il a fait un travail parcellaire. Il reconnaît lui-même qu’il ne pouvait nullement prendre langue avec tout le monde. Il reste que son travail est fragmentaire. Il est question de 23 partis politiques, de 5 670 associations nationales et locales, ainsi que certaines personnalités. C’est le compte du panel. Le compte y est-il pour autant ? Pas du tout ! Le panel le reconnaît. Est-ce suffisant dans cette conjoncture dangereuse ? Pas du tout ! Le consensus n’y est pas. Comment faire, dès lors, pour mettre en place une élection ? C’est problématique, me semble-t-il. Les 23 partis politiques, ainsi que les 5 670 associations, draineront-ils tous les électeurs ? Pas du tout ! Ils sont combien les militants de ces 23 partis politiques ? Encore faut-il qu’ils aient des militants ! En attendant de m’isoler dans un isoloir pour voter, le futur président doit disposer d’un diplôme universitaire. En voilà une nouvelle qui est bonne ! Un président de la république diplômé universitaire, le pied pour un électeur comme moi. Une question me brûle les lèvres. Allez, je plonge. Un diplôme universitaire de tamazight est-il valable pour un futur candidat à l’élection présidentielle ? Je pose la question, juste comme ça. Pour savoir. Je ne veux pas de problème, ya kho. 
Il est question d’inondations. Ce n’est pas encore l’hiver. Ce n’est pas l’automne, selon Google. Il a suffi de quelques gouttes orageuses pour que des villes soient inondées. Comme d’habitude. Comme chaque année. Voilà un problème sur lequel devrait se pencher le panel. Ce dernier trouvera, j’en suis sûr, la solution. Il suffit de quinze minutes, d’un orage, pour que  nos routes se transforment en torrents. J’ai vu ça sur l’autoroute samedi dernier. Pas seulement à Alger. A Béni Ounif. A Sétif. A Laghouat. A Médéa. A Guelma. J’ai vu des images de la «route du volontariat» (Charaê tatouweê). Allez savoir pourquoi cette voie est appelée comme ça ! S’il s’agit du volontariat de la révolution agraire, cela relève de la préhistoire de ce pays. Bref, j’ai vu  une route transformée véritablement en torrent. Toute cette eau de pluie a bouleversé la malheureuse route. J’ai cherché à comprendre, ça m’arrive. Il s’avère que cette «route du volontariat » était, à l’époque, un torrent. Son nom, je vous le donne en mille : «Chaâbet dadda». La nature qui reprend ses droits. A quelque chose, malheur est bon. On revient au toponyme originel. C’est déjà ça de gagné ! Mais en attendant, l’hiver est prévu (sauf imprévu algérien) pour le mois de décembre. Il faut qu’on se prépare. Heureusement que Dorian n’est pas passé par chez nous. Qui c’est Dorian ? Un ouragan de force 5 qui a ravagé les Bahamas. Ce n’est pas beau à voir. A Dieu ne plaise qu’un Dorian passe près de nos côtes. Comme le climat est détraqué, par le fait de l’homme, rien n’interdit à ce qu’un tel phénomène se produise chez nous. Avis aux amateurs !
Il est question d’interdiction. Je saute du coq à l’âne. Il n’y a pas de souci, l’essentiel est ailleurs. Pas dans la logique d’une simple chronique d’un chroniqueur. De quelle interdiction s’agit-il donc ? Tout ce qui n’est pas en rapport direct avec le pouvoir est interdit. D’abord, il y a le drapeau amazigh. Sa simple détention, du côté d’Alger, est passible de prison. Ensuite, il n’est pas aisé pour tout citoyen de se diriger sur Alger le vendredi. Ça filtre de partout. On installe le tamis. Et vogue la galère ! Néanmoins, ça n’arrête pas de marcher. Si les portes d’Alger pouvaient s’ouvrir le vendredi, Alger sera vraiment l’Algérie. Puis, il y a des associations qui ne peuvent plus se réunir. Ni certains partis politiques. Kiskicik, ya bba ! «Avancez à l’arrière» revient en force. Pas seulement dans les trolleys de ma jeunesse algéroise. «Tu dis comme je dis, tu passes ; sinon walou». La nouvelle-ancienne règle du jeu est celle-ci, de désormais à dorénavant. Et on nous vend les élections, comme s’il s’agissait d’un kilo de patates. Au prix où sont vendues les patates, il faut réfléchir à deux fois. Le compromis ne doit être qu’unilatéral. Sinon rien ! «Qu’elle s’envole, il n’en demeure pas moins que c’est une chèvre !» C’est le mot de la fin pour aujourd’hui. Traduisez le dicton, il est génial !
Y. M.

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